Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Comment se manifeste l’angoisse phobique

L’angoisse phobique

L’angoisse phobique est une crainte angoissante, déclenchée de manière constante par un objet ou une situation et disparaissant en l’absence de cet objet ou de cette situation. Cette crainte est disproportionnée, sans objet réel, elle est reconnue comme absurde par le sujet lui-même. Cette crainte angoissante provoque un évitement incoercible.

La phobie permet de focaliser l’angoisse sur un seul objet. Il y a des phobies infantiles, fréquentes mais elles disparaissent lorsque les enfants grandissent. en revanche, la névrose phobique peut-être très grave. Elle s’accentue en général avec le temps.

L’objet ou la situation phobogène provoque l’apparition de la peur : anxiété ou angoisse situationnelle et anxiété ou angoisse anticipatoire.

En clinique se vérifient trois 3  grands groupes : l’Agoraphobie, les phobies sociales et phobies spécifiques

L’agoraphobie

Elle est représentée dans toutes les phobies qui apparaissent dans les lieux publics : magasins, restaurants, conduite automobile, etc., et dès qu’il s’agit de quitter la maison, qui est un « refuge » qui protège du vaste monde.

La vie des personnes phobiques est structurée par des conduites d’évitement. Elles mettent en place des stratagèmes pour réussir à aménager leur existence (si peur de l’ascenseur le sujet prend l’escalier).

On trouve en général des personnalités dépendantes ou des personnalités de type phobique dans ce genre de pathologie. La névrose phobique peut surgir chez quelqu’un qui n’a pas une personnalité de type phobique. (Tous les traits de caractères ne sont pas obligatoirement présents dans la névrose : s’ils n’y sont pas, cela n’invalide pas le diagnostic.)

Elle touche des personnes qui ont tendance à la dépendance : besoin d’être accompagné pour sortir… et débute jeune.

Dans la personnalité phobique, les attitudes de défi reviennent constamment : le sujet qui a peur, pour retrouver sa liberté, se donne des défis, prend parfois des risques excessifs.

L’évolution de l’agoraphobie est fluctuante, au fur et à mesure du vécu: si bcp d’angoisse cela renforce la phobie

La complication principale c’est la réduction de la vie sociale et de la vie professionnelle.

A long terme apparition de dépression et abus d’alcool, de médicaments et drogues, dans une tentative d’automédication : ici il s’agit alcoolisme secondaire (consécutif à la maladie)

Les phobies sociales

Les phobie sociales renvoient aux relations sociales directes (à la différence de l’agoraphobie). Elles restreignent les rapports avec les gens et se définissent par une crainte irraisonnée d’être exposé à l’observation d’autrui et au risque d’agir de façon humiliante ou embarrassante, à la peur d’être jugé : peur de manger, de boire, de pisser, de payer, etc., en public.

Dans les phobies sociale il  n’y a qu’une seule situation déclencheuse, à la différence de la timidité qui s’exprime à tous niveaux. (Même si la phobie peut se greffer sur la timidité au départ). On y retrouve les anxiétés situationnelles et anticipatoires qui engendrent les conduites d’évitement.

Les phobies spécifiques

Ces phobies n’entrent pas dans les premières catégories, elles touchent un objet particulier, spécifique. cela peut être  :

  • Peur du sang : hématophobie ou hémophobie
  • Phobophobie : peur d’avoir peur
  • Des animaux : zoophobie
  • Des maladies : nosophobie
  • Phobie des transports: avion, bateau, métro
  • Phobie des hauteurs: acrophobie
  • Claustrophobie,… et d’innombrables autres objet de la phobie répertoriées.

Nous pouvons différentier cliniquement

  • Les obsessions phobiques (crainte en dehors de la rencontre avec la situation phobogène : anticipation)
  • Pseudo phobie de la névrose d’angoisse due à la fixation transitoire de l’angoisse flottante
  • Obsessions phobiques où une crainte spécifique assiège l’esprit en dehors même de l’objet, comme les nosophobies ou les dysmorphophobies
  • La phobie d’impulsion dans laquelle  le sujet a peur de faire un geste ou un acte dangereux, absurde, immoral ou agressif mais sans passage à l’acte. Ce sont plutôt des pensées obsédantes.
  • La rumination : peur fixée sur une chose ou objet précis mais qui n’est pas une phobie (ex : peur des centrales nucléaires, etc.)

L’évolution de la phobie est marquée par le cycle exacerbations et rémissions, selon le vécu existentiel général de la personne.

Dans les phobies spécifiques il y a une relative fixité puisque elle agissent et sont mises en place comme régulation de l’angoisse.

Le traitement :

Si les phobies sont envahissantes, les médicaments aident à traverser les crises d’angoisse (la dissection chimique du trouble panique/anxiété généralisée).

Les antidépresseurs sont le traitement privilégié avec une action à long terme. Ils redonnent du tonus psychique à l’individu ce qui lui permet de mieux se défendre contre l’angoisse. Ils nécessitent une imprégnation prolongée. Les anxiolytiques sur soi pour lutter contre la montée d’angoisse  = aspect contra phobique.

Traitement en dynamique émotionnelle : la dynamique émotionnelle se situe entre la psychothérapie et les TCC

  • Le praticien accompagnera le patient dans la peur,  la dynamique émotionnelle se centre sur la personne, utilise les deux approches. (TCC et DEE) , va à la source de l’anxiété.

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