Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Quels sont les fondements de la dynamique émotionnelle ?

Pendant plusieurs décennies, le Docteur Etienne Jalenques va se baser sur ce qu’il nomme la séméiologie affective, c’est-à-dire l’observation, l’étude, le repérage des signaux affectifs, émotionnels intersubjectifs, transsubjectifs qui se dévoilent et se jouent dans l’espace groupal. « Dans les pluralités d’espaces psychiques qui coexistent et interfèrent entre elles », cf René Kaes.[2]

Le Docteur Jalenques va mettre en lumière et en jeu les transactions, les échanges, les signaux qui se révèlent dans le groupe pour le patient, entre les patients eux-mêmes et entre eux et le thérapeute. Il va développer et travailler sur ces échanges affectifs et émotionnels.

« Tout échange, toute relation, pour prendre vie ou rester vivante, se nourrit d’affects, de sentiments ou d’émotions ce qui pose le problème d’une gestion bien tempérée des potentiels affectifs »[3] selon lui.

Ce qu’il constate chez nos patients c’est l’immobilisation, l’entrave de l’expression émotionnelle, comme interdite de cité ou bien tout simplement méconnue, plutôt ‘insu’ qu’inconsciente, précise le fondateur de la DEE, c’est-à-dire ignorée du sujet qui ne sent pas toujours qu’il sent ou qui ne sent pas toujours ce qu’il sent.

La Dynamique Emotionnelle considère l’émotion comme un élément de base incontournable de la vie affective. L’émotion permet à chacun d’être compris et de comprendre les autres, par le partage universel qu’elle représente. Elle est une transmission directe d’une intériorité unique, immédiatement saisissable et elle initie la naissance des sentiments, avec la réponse, l’adaptation à l’autre et à l’environnement. Nous parlons aujourd’hui d’intelligence émotionnelle. Si cette intelligente n’est pas prise en compte, acquise, le sujet est coupé de lui-même, lobotomisé en quelque sorte, tout du moins appauvri d’une part qui est une richesse humaine en soi.

L’émotion, pour E. Jalenques, est le signe d’un décalage entre les différents niveaux de fonctionnement, qui montre « l’état de désynchronisation de l’affectif par rapport au réel extérieur ».[4] 

D’un point de vue métapsychologique peut-être pourrions-nous dire que cette désynchronisation marque l’instant ‘T’ du surgissement de l’affect en réponse à la pulsion qui se révèle en attente de représentation ?

Quant au sentiment, qui viendra en tant que production personnelle, issue du vécu et de la structure particulière de chacun, il notifiera la relation de soi à soi et de soi à l’autre comme « fondements de l’être ».

La plupart des analystes regroupent sous le terme d’affect les différents aspects de la vie affective : la DEE s’emploiera à travailler dans les trois dimensions de l’affect, de l’émotion et du sentiment.

Nous reviendrons plus loin sur la Dynamique Emotionnelles, ses outils, sa méthode, développés et centrés entre autre, sur la relation entre le patient, le thérapeute, le groupe qui sert de soutenant et de contenant, et l’environnement affectif, émotionnel, celui des sentiments, comme passage du thérapeute pour comprendre, aider, soutenir le sujet, et passage du sujet lui-même vers son individuation.

[1] Docteur Etienne Jalenques, Docteur en médecine, lauréat de la faculté de paris, psychiatre, créateur de la DEE et fondateur du centre de DEE en 1971

[2] Cf. René Kaes dans L’appareil psychique groupal, 1976 3e éd. 2010 Paris, Dunod

[3] Etienne Jalenques et Marie-Pierrette Chambre, Dynamique Emotionnelle ou des règles du Je(u) 1999Ed Mariette Guena

[4] Id. P.3

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