Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Emotions et sentiments, affects

Pour la Dynamique Emotionnelle

Posons dès l’abord, la perspective des différentes composantes affectives vues à travers les lunettes de la DEE : le Dr Austruy lors de son Intervention au Colloque universitaire « Identité, altérité, réciprocité » qui avait eu lieu à la Villette en mai 2011[1] :

  • « L’affect c’est la sève de la vie psychique, nous nous le représentons comme un flux constant qui est dévié, transformé à chaque fois que nous sommes « affectés » par la rencontre avec les rochers de la réalité de notre vécu.
  • L’émotion est la traduction cénesthésique, dans le corps, de la modification de l’affect. Avec un double aspect : ressenti intérieurement par le sujet et manifesté vers l’extérieur. L’émotion est fugitive, elle s’appuie sur les structures du cerveau primitif pré encéphale et rhinencéphale.
  • Le sentiment est la représentation cérébrale de l’émotion, mentalisée, « psychisée ». Il peut exister en absence d’émotion car il a une durée plus longue. L’émotion est donc un mouvement de base de l’affectivité avec une traduction corporelle immédiate ressentie par le sujet et visible par les autres. Ces deux aspects lui confèrent son importance fondamentale tant sur le plan personnel qu’au niveau relationnel. »

Nous constatons que nous restons près des autres définitions.

la Dynamique Emotionnelle et les spécificités de sa méthode

FONDEMENTS DE LA DYNAMIQUE EMOTIONNELLE

Pendant plusieurs décennies, le Docteur Etienne Jalenques[2] va se baser sur ce qu’il nomme la séméiologie affective, c’est-à-dire l’observation, l’étude, le repérage des signaux affectifs, émotionnels intersubjectifs, transsubjectifs qui se dévoilent et se jouent dans l’espace groupal. « Dans les pluralités d’espaces psychiques qui coexistent et interfèrent entre elles », pour citer René Kaes.[3]

Le Docteur Jalenques va mettre en lumière et en jeu les transactions, les échanges, les signaux qui se révèlent dans le groupe pour le patient, entre les patients eux-mêmes et entre eux et le thérapeute. Il va développer et travailler sur ces échanges affectifs et émotionnels.

« Tout échange, toute relation, pour prendre vie ou rester vivante, se nourrit d’affects, de sentiments ou d’émotions ce qui pose le problème d’une gestion bien tempérée des potentiels affectifs »[4] nous dit-il.

Ce qu’il constate chez ses patients c’est l’immobilisation, l’entrave de l’expression émotionnelle, comme interdite de cité ou bien tout simplement méconnue, plutôt ‘insu’ qu’inconsciente, précise le fondateur de la DEE, c’est-à-dire ignorée du sujet qui ne sent pas toujours qu’il sent ou qui ne sent pas toujours ce qu’il sent.

La Dynamique Emotionnelle considère l’émotion comme un élément de base incontournable de la vie affective. L’émotion permet à chacun d’être compris et de comprendre les autres, par le partage universel qu’elle représente. Elle est une transmission directe d’une intériorité unique, immédiatement saisissable et elle initie la naissance des sentiments, avec la réponse, l’adaptation à l’autre et à l’environnement. Nous parlons aujourd’hui d’intelligence émotionnelle. Si cette intelligente n’est pas prise en compte, acquise, le sujet est coupé de lui-même, lobotomisé en quelque sorte, tout du moins appauvri d’une part qui est une richesse humaine en soi.

L’émotion, pour E. Jalenques, est le signe d’un décalage entre les différents niveaux de fonctionnement, qui montre « l’état de désynchronisation de l’affectif par rapport au réel extérieur ».[5]

D’un point de vue métapsychologique peut-être pourrions-nous dire que cette désynchronisation marque l’instant ‘T’ du surgissement de l’affect en réponse à la pulsion qui se révèle en attente de représentation ?

Quant au sentiment, qui viendra en tant que production personnelle, issue du vécu et de la structure particulière de chacun, il notifiera la relation de soi à soi et de soi à l’autre comme « fondements de l’être ».

La plupart des analystes regroupent sous le terme d’affect les différents aspects de la vie affective : la DEE s’emploiera à travailler dans les trois dimensions de l’affect, de l’émotion et du sentiment.

[1] Docteur Jean-Paul Austruy, Psychiatre, AIHPRP, La dimension émotionnelle dans les relations d’aide et d’accompagnement, Les émotions du sujet, celles de l’autre et leur circulation, Colloque universitaire « Identité, altérité, réciprocité » Point d’Appui en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris 8 mai 2011

[2] Docteur Etienne Jalenques, Docteur en médecine, lauréat de la faculté de paris, psychiatre, créateur de la DEE et fondateur du centre de DEE en 1971

[3] Cf. René Kaes dans L’appareil psychique groupal, 1976 3e éd. 2010 Paris, Dunod

[4] Etienne Jalenques et Marie-Pierrette Chambre, Dynamique Emotionnelle ou des règles du Je(u) 1999Ed Mariette Guena

[5] Id. P.3

Retour