Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Quels sont les mécanismes des rêves et comment les interpréter ?

Il existerait selon Sigmund Freud trois catégories de rêves :

La première catégorie concerne surtout les rêves d’enfant, dont le contenu apparait très clairement et qui expriment des désirs qui s’accomplissent dans le rêve. Ces rêves ont un rapport direct avec des événements de la veille. Nous les retrouvons parfois chez l’adulte, ils peuvent alors cacher un second sens que celui d’un simple désir assouvi.

La deuxième catégorie est celle dont les rêves qui, tout en restant clairs et cohérents, produisent un effet déconcertant de par leur contenu étrange. Ils expriment de façon voilée un désir refoulé.

La troisième catégorie englobe ceux qui sont incohérents, confus et absurdes, dont on ne comprend pas le sens et qui surprennent par leur contenu inintelligible, décalé, qui semble n’avoir ni queue ni tête ; ils sont souvent générateurs d’angoisse. Ils sont difficiles à déchiffrer.

Dans ces deux dernières catégories il y a opposition entre le contenu manifeste, qui est ce dont on se souvient, et le contenu latent, qui sont les pensées du rêve.

 Pour explorer les rêves, Sigmund Freud applique la méthode psychanalytique qui est une méthode d’investigation psychologique par la technique des associations libres.

Alors que le travail du rêve est l’opération par laquelle les idées du rêve s’expriment en images, en faisant passer le contenu latent au contenu manifeste, le travail d’analyse consistera à passer du contenu manifeste, celui qui est intelligible, vers le contenu latent, c’est-à-dire les pensées du rêve.

Selon Sigmund Freud les rêves seraient agis par quatre mécanismes :

-la condensation : c’est elle qui crée l’incohérence du rêve par la surimpression de plusieurs éléments sur un seul objet, qui en les compressant ne laisse ressortir qu’une seule représentation, déformée, éloignée de l’idée originelle

– la dramatisation : opération de transformation et de ré agencement des pensées du rêve en images et situations cohérentes (d’où l’effet étrange des rêves qui s’expriment de façon symbolique et parfois poétique ou métonymique)

– le déplacement : l’opération par laquelle une valeur psychique importante est représentée sur par élément insignifiant et lointain du rêve en une sorte de métonymie: cette opération cache le sens du rêve, empêche l’idée réelle du rêve d’émerger à la conscience

-le remaniement dans le sens de la visualisation : opération psychique qui consiste à ordonner les constituants du rêve de façon à ce qu’il se présente de façon cohérente à l’esprit

« Le rêve est une opération psychique propre au rêveur » nous dit Freud.

En plus de fonction de protection du sommeil contre des stimuli externes et internes qui pourraient réveiller le dormeur -et qu’il transforme en matière du rêve-, le rêve possède un mécanisme qui permet aux désirs refoulés de s’exprimer et de s’accomplir de façon détournée. Ce mécanisme agit via les processus de condensation et de déplacement et est mis en place par un compromis entre le conscient et l’inconscient, entre ce qui est refoulé et ce qui veut ressurgir à la surface, alors que l’appareil psychique est relâché : les représentations dérangeantes dont le rêveur ne veut pas se souvenir sont ramenées à la conscience mais de façon camouflée et atténuée, leur faisant perdre une partie de leur charge affective.

Au réveil, ce qui a accédé à la conscience est oublié, le refoulement reprenant ainsi ses droits.

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