Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

A quoi sert le cadre thérapeutique, la déontologie du psychothérapeute ?

Le cadre thérapeutique
Pour tout nouveau patient, que ce soit en séance individuelle ou en groupe, le cadre du travail  est posé. Et rappelé si nécessaire.
Le cadre est important dans un lieu et un espace qui va être investi par le sujet, comme sien, qui sera SON espace.
Le cadre le protège et est garant du bon déroulement de sa thérapie.
L’environnement, le lieu, le bureau, la salle, l’espace de travail,  font partie du cadre autant que les règles  qui permettent que ce travail se fasse de manière appropriée et profitable pour le patient.

La confidentialité absolue de ce qui est dit
La confidentialité est bien entendu de mise. Le patient doit être certain que rien de ce qu’il dit ne sera répété à l’extérieur ; en séance individuelle il va de soi que sa déontologie oblige le thérapeute au secret professionnel. De même, le patient à comme impératif de ne pas répéter ce qui est dit en séance, par les autres patients comme par le thérapeute.
Sur un autre plan il  est conseillé au patient de ne pas raconter à l’extérieur ce qui se passe pour lui en thérapie : son travail et ce qu’il en dévoile, fait partie de son jardin secret, de sa vie intime et c’est parfois bon de ne pas l’exposer. A moins que ce soit son intérêt.

En séance de dynamique émotionnelle, je demande souvent aux patients de “s’adresser” à la personne avec laquelle se joue ou s’est noué le problème dans le passé comme si elle était présente. Le travail les amène à exprimer ce qui souvent n’avait jamais été dit, par manque de maturité, de représentation, de capacité ou de conscientisation, et ce, avec l’intensité émotionnelle lié au sentiment.
S’il y a de la colère à libérer, des rancœurs, des griefs, des douleurs, que le patient ne s’était pas autorisés jusque là et qui perdurent actifs et vifs au fond du cœur, il ne s’agit pas pour autant d’aller, dans le réel, les déverser sur la personne, le parent, l’ami, l’amoureux, etc. Il s’agit de travailler ses émotions  pour permettre l’élaboration et le non passage à l’acte. Ensuite, s’il le désire, il pourra en parler  tranquillement, sans mettre en danger la relation à laquelle il tient, s’il y tient.

Le groupe
En groupe, les personnes en présence ne se connaissent que par leurs prénoms, cependant elles finissent par créer des relations plus ou moins personnelles dans certains cas. Elles ont obligation, autant que le thérapeute, de garder secret ce qu’elles entendent de la vie et des récits des uns et des autres. Le monde est petit et il s’est déjà vu que deux personnes se croisent par hasard en thérapie, qui se connaissent à  l’extérieur.

Lorsque des personnes envoient des amis ou connaissance qui s’inscrivent en thérapie, c’est le premier inscrit dans son groupe qui en a priorité. Les patients ont leur groupe attitré. Il est déconseillé aux personnes qui se connaissent à l’extérieur de partager les mêmes groupes et le thérapeute veille à respecter les besoins du patient : celui-ci doit se sentir libre pour s’autoriser à exposer son histoire et s’ouvrir sans se censurer, sans peur de se dévoiler face à l’autre.

Pas de jugements de valeur
La richesse du groupe c’est cette possibilité  de tout dire, sans se sentir jugé, préservé par la confidentialité.

Tout peut donc être dit  du moment que les règles suivantes sont respectées : ne pas insulter l’autre: si quelqu’un vous déplait, il est possible de le dire, de le formuler, en parlant en son nom propre et de ses sentiments ; non pas “tu es” mais je sens cela”. On ne donne pas de conseil, on parle de Soi, lors des tours de groupe.

Ne pas frapper
La colère peut amener la personne à se sentir dépassée par la colère en séance, -mon action consistant également à l’amener à ce dépassement afin que peu à peu il se libère de ses réactions-  : des tapis sont là qui servent aussi de punchingball ; non pas en forme de défouloir mais pour libérer les énergies motrices qui accompagnent les émotions.

Si des personnes sont touchées par ces manifestations elles ont loisir de travailler et s’autoriser à dire et à exprimer ce que ça leur fait vivre et ressentir : colère, peur, mépris, voire admiration, ce qu’elles ne s’autorisent pas pour elles.

Le cadre est également au service du thérapeute :
Le paiement des séances s’effectue à chaque séance sauf convention personnelle différente.
Pour rappel, le fait de payer les honoraires permet à celui ci de ne se pas faire payer autrement (par exemple par la tentative de bénéficier d’une reconnaissance éternelle, gratifiante narcissiquement) : je reçois quelques personnes en situation de grande précarité mais motivées ; je fais donc en sorte qu’elles puissent s’offrir ce travail, quitte à ce que le paiement soit symbolique : une fleur ou une tablette de chocolat, alors que cela pourrait dans ce cas, être  gratuit : ce paiement protège le patient; il règle sa séance il ne doit pas au thérapeute. Cette thérapie amène à de grands changements, profonds, réels, il transforme en bien la vie des patients, ils peuvent en ressentir une grande reconnaissance,  beaucoup de gratitude. Mais cette gratitude n’oblige pas le patient, il ne “doit” pas au thérapeute, il doit se sentir libre de ses sentiments et positions : le règlement de la séance paye le thérapeute et  libère la personne d’une “reconnaissance éternelle”, tout en restant un service rendu et non un dû.

La thérapie est un réel investissement autant du thérapeute que du patient ; seule la régularité paye et cette régularité permet de dépasser les mécanismes de résistance au changement de tout un chacun.
Lorsque le patient joue avec le cadre, il peut travailler sur ce qui se passe pour lui,  mais le travail du thérapeute est de veiller à maintenir ce cadre, le faire respecter, non pas pour son bénéfice personnel, au contraire par bienveillance et dans l’intérêt du patient : poursuivre le travail en toute tranquillité,  éviter au patient de s’enferrer dans des passages à l’acte par des tentatives de contrôle, lui permettre de guérir et d’atteindre ce pour quoi il est venu se soigner

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