Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Comment reconnaitre une anorexie

Qu’est ce l’anorexie de la jeune fille, ou anorexie mentale ?

L’anorexie est un refus massif des aliments après l’accentuation des restrictions alimentaires. Cette maladie est caractérisée par l’association de 3 symptômes spécifiquement chez une jeune fille de 14 à 25 ans :
• anorexie (perte d’appétit) ;
• amaigrissement considérable ;
• aménorrhée (absence de règles).
Cette affection peut être grave puisqu’elle met en danger la vie de la personne, qui nie souvent l’importance de la maladie, l’expliquant par une perte d’appétit ou par des nausées. Cette maladie s’accompagne d’une activité physique normale. Ces jeunes femmes ou jeunes filles se trouvent trop grosses et leur idée fixe est de maigrir. Elles sont en lutte contre la faim. Le début de l’affection passe souvent inaperçu et touche des adolescentes au niveau intellectuel normal voire élevé.
L’amaigrissement est parfois considérable : 20 à 30% du poids du corps avec déshydratation, bradycardie, hypotension.
L’absence de règles ou plus souvent l’arrêt des règles (aménorrhée) précède parfois la restriction alimentaire.

L’attitude psychologique est stéréotypée :
• la jeune fille n’a aucune conscience de ses symptômes
• hyperactivité contrastant avec l’altération de l’état général, hyper investissement scolaire, préparation des plats d’autrui
• idéal esthétique de la maigreur
• difficultés relationnelles majeures
• relations sociales pauvres
• vie sexuelle ou affective nulle…

L’anorexie mentale témoigne d’une anomalie inconsciente et profonde de l’équilibre affectif : immaturité, théories sexuelles infantiles, refus inconscient d’être adulte. Elle survient volontiers à l’occasion d’un conflit familial, la perturbation de la relation avec la mère est caractéristique. Un intellectualisme à outrance est presque toujours associé.

Évolution de la maladie :
La personne a une crainte permanente de grossir. Parfois, elle reconnaît sa maigreur, mais à certains endroits, elle ressent des grosseurs. ” Je veux maigrir pour être sûre de ne pas grossir “.
La malade suit des rites alimentaires; le repas est un véritable cauchemar, la jeune fille y pense tout le temps : c’est une obsession. La jeune fille calcule tout ce qu’elle mange. Elle est hyperactive au niveau physique, cela entraîne une maigreur générale. Parallèlement, le cerveau sécrète des endorphines pour enlever la douleur liée à l’amaigrissement.

Les anorexiques ” trichent” en faisant semblant de se nourrir:
Si elles mangent devant la famille, elles se débrouillent pour vomir ce qu’elles ont ingéré et prennent des laxatifs. Lors de la pesée chez le psychiatre, elles boivent de l’eau en grande quantité afin de prendre 2 kilos et mettent des serviettes mouillées autour de leur taille pour paraître de poids normal.

Compensation
Elles s’interdisent le plaisir comme une vie monastique. Cependant, elles ont une appétence au savoir et à la culture. Il y a un surinvestissement dans les activités intellectuelles.

Environnement de l’anorexique
Il y a des conflits mère-fille, parce que la plupart du temps, c’est la mère qui prépare à manger. Au cours du traitement, la jeune fille reprend du poids, mais lorsqu’elle revient à la maison, le conflit mère-fille étant installé, elle perd de nouveau du poids.
On peut le comprendre de la manière suivante : la jeune fille blesse sa mère en ne mangeant pas. C’est comme si elle refusait tout ce qui vient de la mère. Or la mère se sent triste et aigrie. Le conflit s’installe alors.

Le père se substitue à la mère et on remarque souvent qu’ils sont des papas gâteaux, chaleureux, dépressifs et très maternants.
L’anorexique a un pouvoir sur tout le monde : c’est un défi à la mort ; c’est une notion de maîtrise de la faim et des pulsions. Pour elle, c’est un devoir de se maîtriser entre périodes d’ascétisme ou période de jeun.

Humeur
La dimension dépressive apparaît lors d’une prise de poids. C’est pourquoi, les jeunes filles s’interdisent de grossir, pour contrer la baisse de moral qu’entraine l’état dépressif.

Explication biologique de cette dépendance
L’anorexique à l’exemple du marathonien brûle toutes ces calories. Le corps, pour éviter la douleur et la souffrance, secrète de l’endorphine.
La malnutrition a des conséquences physiologiques importantes : pertes de cheveux, sensation permanente de froid, accès de fatigue et malaises, constipations, diathèses hémorragiques, hypercholestérolémie, déshydratation, bradycardie, décalcification et ostéoporose, chute de tension…

Le pronostic évolutif est sévère, seuls 1/3 des patients vont vers la rémission, alors qu’1/3 conservent des symptômes parfois invalidants et 1/3 d’entre eux évoluent vers la chronicité, voire des complications parfois mortelles dont le suicide ou la dénutrition.
L’anorexie mentale possède le taux de mortalité suicidaire le plus élevé de tous les troubles psychiatriques.

Il arrive que l’anorexie persiste et s’achève dans une dénutrition gravissime et que l’issue soit fatale (suicide, inanition ou déséquilibres électrolytiques irréversibles).

Traitements
Il est difficile et repose sur l’isolement du milieu familial, l’hospitalisation et la psychothérapie.
On doit tout d’abord reconnaître le trouble en ne perdant pas trop de temps. Les jeunes filles doivent faire un sevrage si la maladie a duré longtemps.

Le traitement conseillé est une psychothérapie : le corps peut parler. Il s’agit de permettre à la jeune fille de se sentir libre face à son corps.
Une séparation avec les parents peut s’avérer nécessaire.
Une hospitalisation sous contrat fait office de traitement, lorsque la maladie a atteint un certain seuil.
Lorsque la jeune fille a retrouvé un poids normal qui la met hors de danger, elle va pouvoir guérir de l’anorexie. Cependant, des années plus tard, elle aura peur de recommencer. En effet, l’anorexie est une conduite addictive et des traces psychologiques perdurent.

La dynamique émotionnelle s’attachera aux causes les plus profondes, le but étant d’arrêter le mecanisme qui engendre l”addiction, et l’angoisse de la répétition.

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