Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Qu’est ce que la névrose obsessionnelle

Dans la névrose obsessionnelle la forme de souffrance psychiatrique est  plus discrète que celles générées par les phobies. Les gens ne consultent pas toujours, elles le cachent souvent et parfois ses sentent honteuses devant leur obsession. La névrose obsessionnelle présente un pôle d’organisation très rigide et peut prendre des formes très graves qui envahissent la vie du patient à tout point de vue. La maladie débute chez la personne jeune et sans traitement il y a généralement aggravation. Elle peut aboutir à une chronicité grave, conduire à un isolement affectif et social, perte d’emploi, donc à de gros retentissements dans la vie du patient. C’est pourquoi une psychothérapie est plus que conseillée.

La névrose obsessionnelle se divise en deux grands types de symptômes :

Les obsessions (idées) : pensées, images, qui s’imposent involontairement dans l’esprit du patient ; il en reconnaît le caractère absurde et sait que ça vient de lui, il en souffre et il essaie de s’en débarrasser par une lutte incessante qui peut devenir elle-même, dans un second temps, le contenu d’une obsession.

Les obsessions idéatives se manifestent par une idée, parfois un mot, classiquement des mots monstrueux répugnants, des ruminations incoercibles, des débats de conscience avec doutes et scrupules, etc.;
et les obsessions impulsives : c’est la phobie d’impulsion, la pensée d’un geste qu’on ne va pas pouvoir s’empêcher de faire, qui tourne à l’obsession, les images obsédantes qui s’imposent à l’esprit du sujet, dont il souffre, il reconnaît comme absurdes mais néanmoins venant de lui-même et dont il essaie de se débarrasser sans y parvenir.

Les compulsions qui se manifestent par des actes répétitifs auxquels le sujet se sent contraint malgré lui, dont il reconnaît le caractère absurde, il sait que ça vient de lui mais ne peut s’empêcher de les accomplir sans peine, malaise ou angoisse. Le déroulement et la répétition de ces séquences de compulsions, organisés en une sorte de rite parfaitement codifiés, doivent être parfaitement accomplis pour que la sédation de l’angoisse arrive. Si la séquence est interrompue le sujet se sent obligé de recommencer sinon le doute revient. Les compulsions intérieures : la compulsion peut aussi toucher le fonctionnement mental, dans lequel la personne s’oblige à accomplir des formules mentales : c’est la pensée magique.

Selon les profils, regroupements syndromiques :

  • Vérificateurs : vécu intérieur fait de doutes, d’indécision ; leur parade c’est l’hyper contrôle : est-ce que tout est bien fermé, si le gaz est bien éteint, etc., retour en arrière, récapitulation, vérification sans fin…
  • Recherche de l’ordre : classement, rangement, alignement,…
  • Crises morales : ruminent leurs doutes et leurs scrupules (parfois jusqu’à l’aboulie complète : la volonté est paralysée par le doute)
  • Rituels de lavage : crainte de la souillure et de la contamination, doivent se laver très souvent selon un ordre précis… (plus fréquents chez les femmes)
  • Collectionneurs, amasseurs… tendance à tout conserver (plus fréquent chez les hommes).

Le sujet peut souffrir de dépression, d’anxiété, d’addiction diverses : alcool et drogue, mais moins souvent car les obsessionnels recherchent le contrôle, être atteint de la maladie de Gilles de la Tourette : tics,… L’érotisation du contrôle procure du plaisir, ce qui les protège des envies suicidaires.

La névrose obsessionnelle se différencie des ruminations anxieuses (névrose d’angoisse), et des obsessions phobiques. Elle peut être décrite comme une pathologie tournant autour d’une organisation psychique centrée sur l’apprentissage de la propreté (stade anal, régression et fixation, valorisation du contrôle, etc.) : elle se manifeste par une formation réactionnelle contre l’envie de toucher les fèces, plaisir pris qui doit être caché passé sous un camouflage inconscient qui engendre des formations réactionnelles :

  • Lavage des mains,
  • Hyper contrôle, prodigalité,…
  • Pauvreté des sentiments et des expansions émotionnelles, isolation, froideur affective
  • Mécanismes de défense d’isolation : isolation de la pensée (les pensées ne se touchent pas)
  • Surinvestissement du contrôle : pensée magique (comme si le contrôle pouvait tout)

Les approches thérapeutiques :

Il est très fortement conseillé de suivre un traitement avec des antidépresseurs, parfois deux en même temps, prescrits au long cours et à grosse dose pour les formes sévères dans le cadre d’une psychothérapie. Parfois des anxiolytiques, cependant, l’anxiété n’est en général pas au premier plan (jouissance du contrôle= moins d’anxiété).

En psychanalyse le traitement est très difficile car le besoin de maîtrise et le plaisir dans le contrôle provoquent des résistances majeures au changement ; la thérapie peut être annulée par le rituel des actions : annulation des sentiments par prise du contrôle de la parole (raconter en détail).

TCC : approche est centrée sur le symptôme ; Les TCC vont disséquer cette pathologie sur le plan de la pensée consciente et préconsciente et non pas dans les mécanismes profonds qui l’induisent : Les TCC ne s’intéressent pas au passé, elles ciblent les symptômes, avec un travail efficace sur la mécanique des idées.

En DEE, en tant que praticienne en dynamique émotionnelle, je vérifie que la pathologie n’est pas trop envahissante ; si c’est le cas, je demande à la personne  de suivre un traitement concomitant. Je tiens compte de la demande du patient : soit la demande est centrée sur le symptôme soit sur son bien-être général : dans ce cas, il y a un détour à faire pour traiter le symptôme. Se centrer sur le symptôme bloque la thérapie générale. Quelle que soit la pathologie je ne m’attaque jamais aux symptômes, qui peuvent de plus, être rapidement  interchangés par d’autres, au regard des résistances au changement du patient.

L’avantage en dynamique émotionnelle est la puissance du travail sur les sentiments qui peut permettre au sujet de trouver un plaisir en dehors de ses obsessions.

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