Thérapie émotionnelle

Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Lyon

Freud et la métapsychologie de l’appareil psychique

Métapsychologie de l’appareil psychique

La théorie freudienne des processus de l’appareil psychique veut que la conscience soit décrite comme un organe de réception des excitations du monde extérieur et de perception des sensations agréables ou désagréables. Cet appareil, décrit comme un système spatial divisé en Conscient/Préconscient et Inconscient dans sa première topique, entre1900 et 1915, fonctionnerait sous un mode économique (ça échange) et dynamique (ça croît, ça baisse), et serait régi par le principe de plaisir et de déplaisir, sous la domination d’un principe de réalité (et de constance), le déplaisir étant défini par un accroissement des excitations, le plaisir par leur décroissement.

L’Inconscient est vu, toujours pour Sigmund Freud, comme le véritable lieu des causes psychiques : « toutes les motions pulsionnelles on leur point d’impact dans le système inconscient ». Dans les processus liés à l’inconscient se déroulent des processus primaires : l’énergie pulsionnelle qui circule est déliée, mobile, c’est-à-dire exempte d’associations ou de représentations.

Cette énergie pulsionnelle sera liée par le processus secondaire (c’est-à-dire le Conscient)  à des représentations d’image, de mots, etc. et c’est seulement une fois ce travail de liaison accompli que le principe de plaisir (ou de réalité) pourra dominer par abaissement des tensions. En autre forme, lorsqu’il y a représentation dans le psychisme, la tension baisse. Par exemple, l’angoisse est une peur  dont on ne connait pas l’objet, ou la raison : dès qu’une représentation vient donner du sens à cette angoisse, elle s’abaisse, se transforme et se dilue.

Le rôle du principe de constance sera de maintenir un niveau aussi bas que possible des excitations, en liant l’énergie psychique, en tendant à la réduction absolue des tensions. Ce principe est donc couplé avec le principe de réalité qui conduit à l’ajournement du désir devant les contingences qui s’y opposent. Plus simplement si une personne veut manger tout le chocolat à sa portée, obéissant au principe de plaisir, le principe de réalité lui rappellera qu’il risque la crise de foie, ce qui le pousse à ajourner la réalisation de son désir.

Partant alors de la pulsion, qui serait « une poussée inhérente à l’organisme vivant tendant vers le rétablissement d’un état antérieur »[1] (c’est-à-dire vers l’apaisement des tensions), Freud appellera « pulsions de Vie » ou Eros, définies par les pulsions sexuelles et d’autoconservation, la tendance de la reproduction sexuée, c’est-à-dire à la perpétuation de l’espèce « avec l’autre et grâce à l’autre ». (Pulsions de vie que Green désignera comme objectivantes).

Il désignera la tendance à la compulsion de répétition, en référence au principe de plaisir qui tend au décroissement des tensions de l’appareil psychique, c’est-à-dire à un niveau zéro d’excitation-, thanatos ou « pulsion de mort » les pulsions qui n’amènent aucune forme de plaisir dans la vie des patients.

(Je remarque ici la tendance à la compulsion de répétition comme tentative de décroissement des tensions, c’est-à-dire la tentative de rétablir d’un état apaisé, « de refaire l’histoire en quelques sorte » …)

La théorie de pulsions de mort, vont à l’encontre de la philosophie de la Dynamique Émotionnelle, pour qui l’Amour est substrat de l’univers, et pour tous les actes, mêmes les plus erronés, traduisent la recherche du bonheur ;  cependant cette pulsion de mort peut être comprise, comme chez André Green, comme  désobjectalisante, la tendance naturelle chez l’être humain étant de créer de la relation, ici ce serait la cassure du lien… à suivre

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