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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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Souffrance existentielle

Claire, cas clinique

Claire, 36 ans, consulte en thérapie émotionnelle pour ce qu’elle décrit comme une souffrance existentielle profonde. Elle ne parle pas simplement de tristesse ou de fatigue, mais d’un mal de vivre silencieux, enraciné, auquel elle s’identifie entièrement : « Je suis douleur. »
Dès les premiers échanges, il apparaît que cet état dépressif  n’a rien d’épisodique. Au contraire, il s’étend comme une trame invisible à travers chaque moment de son existence.
De fait, Claire ne parvient pas à nommer d’origine précise à ce mal-être, mais elle en ressent la présence constante.
Malgré plusieurs thérapies antérieures — psychothérapie verbale, approches cognitives ou même médication — aucune n’a permis de soulager durablement cette douleur diffuse, omniprésente.
Ainsi, elle vient aujourd’hui chercher un autre type d’espace : non pas pour expliquer ce qu’elle vit, mais pour enfin le sentir, le traverser, peut-être le transformer.

souffrance existentielle profonde
Restaurer le sentiment de soi

2. Un sentiment de souffrance existentielle chronique

Claire parle d’une existence marquée par le silence, la retenue, et une tendance constante à s’effacer. Très jeune, elle a compris qu’il valait mieux ne pas faire de bruit, ne pas déranger, ne pas trop exister. Elle a appris à cacher ses émotions, à devenir presque invisible, comme si c’était le seul moyen d’être tolérée.

Son récit évoque une construction de soi empêchée, comme si sa vie s’était bâtie sur l’oubli d’elle même. Elle se souvient d’une mère enfermée dans une tristesse constante, distante, absente même lorsqu’elle était là. Et qu’elle essayait de réanimer, de consoler en s’obligeant à être amusante, à son détriment et sans résultat.

Quant à son père, il est parti tôt — si tôt qu’elle ne garde de lui qu’un flou. Elle a grandi dans un climat froid, sans chaleur ni véritable échange, seule face à ce qu’elle ne comprenait pas. Aujourd’hui, Claire ne s’est pas autorisée à avoir d’enfant. Ce n’est pas par refus, dit-elle, mais parce qu’elle a peur de transmettre ce qu’elle n’a jamais su habiter pleinement : une vraie présence à elle-même.

3. Souffrance existentielle de l’altération du lien à soi

Claire vit seule. Elle ne parvient pas à s’autoriser au bonheur, avance avec retenue, ne sachant pas comment exister autrement qu’en retrait et nous explique son besoin d’être reconnue, tout en redoutant paradoxalement d’être vue. Elle ne se reconnaît pas elle-même, nous dit-elle.
Les relations affectives sont chargées de peurs : le désir de lien cohabite avec une peur de l’abandon qui la terrorise dès qu’un attachement se forme. Aimer, pour elle, c’est risquer de perdre. Et cette idée l’empêche de vivre toute forme d’élan.

4. La restauration du sentiment d’exister

La thérapie émotionnelle offre un accès direct au vécu affectif, sans passer par l’intellect et propose à Claire non pas d’expliquer, mais de ressentir, d’exprimer ses ressentis tout en s’autorisant  à se montrer sans crainte du jugement.
Le cadre thérapeutique permet l’émergence d’émotions enfouies qui n’avaient jamais pu s’exprimer. Au cours du fil, les séances deviennent un lieu de réintégration du corps comme contenant de soi. Un lieu d’accueil humain sans jugement ni rejet.

Travailler la souffrance existentielle sans la fuir

Le cadre thérapeutique devient un espace sécurisant, stable, dans lequel Claire peut expérimenter sa propre existence sans devoir s’effacer. C’est dans ce lien qu’un mouvement de différenciation commence à émerger.

Nommer l’émotion, sortir de l’identification

Une évolution s’opère : Claire passe de « je suis douleur » à « je ressens de la douleur ». Ce basculement marque un début de séparation entre elle et ce qu’elle endure. La souffrance existentielle profonde n’est plus confondue avec son identité. Elle devient un affect reconnu, transformable.

L’accès à la mémoire émotionnelle libère le corps

Pleurs, tensions, blocages apparaissent en séance. Le corps retrouve une langue oubliée et les affects anciens, jamais reconnus, trouvent enfin un espace d’expression incarnée. Cette réactivation corporelle ouvre une voie vers la symbolisation et la réparation. Le corps se libère du poids des non-dits, des douleurs signifiantes de l’histoire.

5. Reconstruction intérieure et émergences de Soi

Peu à peu, Claire commence à identifier ses désirs, à poser des mots sur ce qu’elle ressent. Au fur et à mesure, elle se surprend à se choisir plutôt que de se faire passer après les autres.
Le mouvement intérieur s’oriente vers la présence à soi. Sa souffrance existentielle n’est plus toute-puissante, au contraire, elle cède un espace bien  réel, à la vitalité retrouvée.

6. La re-connaissance de Soi

Ce cas montre combien la souffrance existentielle peut isoler, figer, empêcher d’exister. Là où la parole a longtemps été absente, la thérapie émotionnelle offre un espace d’émergence, de reconnaissance, de transformation qui met la priorité sur la revivification de l’affect bloqué.  Elle ravive la circulation des  mouvements affectifs qui font notre richesse humaine.
Quand Claire retrouve le droit de ressentir, de dire, d’être elle-même, c’est toute son existence qui est transformée.

 

Lucie ARNULF
Thérapeute en dynamique émotionnelle
Rdv : 06 12 33 13 39

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