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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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Peur de l’abandon :

Arlette et le rôle de la thérapie émotionnelle

Arlette a 52 ans. Depuis dix ans, elle vit avec un homme qu’elle n’aime plus. Elle ne le supporte plus, se plaint de lui à chaque séance, souffre de l’absence de tendresse, d’écoute, de partage. Et pourtant, elle reste. Elle se sent incapable de partir, incapable de le quitter ou de lui demander de partir. Elle est habitée par une peur compulsive de l’abandon.

Peur de l’abandon et dépendance affective masquée

Peur de l'abandon assimilé au rejet
Peur de l’abandon

Au début de l’accompagnement en thérapie émotionnelle, Arlette parle surtout de son compagnon. Elle le rend responsable de son mal-être, de son épuisement affectif, de son sentiment d’inexistence. Mais très vite, ce qui émerge sous ses mots, c’est la peur. Une peur massive, presque archaïque : la peur d’être seule, de ne plus exister dans le regard de l’autre, d’être abandonnée et effacée. Elle associe ce vide à un rejet profond, comme si l’histoire se répétait encore. Elle dit elle-même, la voix tremblante : « Je ne peux pas le quitter. J’ai une peur terrible de vivre sans personne. Comme si j’allais tomber dans un trou, disparaître. » Ce vertige, typique des personnes prises dans une dépendance affective, révèle une angoisse d’anéantissement, enracinée dans son histoire.

Les racines précoces de la peur abandonnique

Cette peur ne vient pas de nulle part. En revisitant son histoire, Arlette parle d’une enfance où l’amour n’avait pas vraiment de place. Sa mère, souvent absorbée par ses propres préoccupations, offrait peu de chaleur. Son père, ingénieur expatrié, brillait par son absence. Très jeune, Arlette a découvert ce que signifie être seule, vraiment seule. Et cette solitude, silencieuse et lourde, lui donnait le vertige. Pour ne pas sombrer, elle s’est accrochée. D’abord à ses frères, comme on s’agrippe à une bouée. Puis à ses amies, à chaque présence qui pouvait la rassurer. Plus tard, ce furent les hommes. Chaque lien était une tentative désespérée de ne pas disparaître dans le vide. Derrière son besoin d’être aimée se cachait la terreur, ancienne et tenace, d’être abandonnée.

Dans sa relation actuelle, elle rejoue une scène ancienne : celle de l’enfant qui tente, désespérément, de ne pas être abandonnée. Elle s’adapte, se tait, endure, tout plutôt que de revivre la sensation d’être laissée pour compte. Elle dit souvent : « Si je le quitte, je me vide. »

Lecture métapsychologique de la peur de l’abandon

Du point de vue métapsychologique, la peur d’être seule chez Arlette ne relève pas simplement d’un besoin affectif. Elle renvoie à une angoisse archaïque : celle de l’effondrement psychique en l’absence de l’objet. L’autre n’est pas ici un simple partenaire, mais un appui vital à la cohésion interne du Moi.

En l’absence de figures contenantes dans l’enfance, Arlette n’a pu constituer une base de sécurité interne. La solitude active chez elle un vide abyssal non symbolisé, auquel elle associe une menace de disparition. Le lien actuel, bien que dévitalisé, la protège de cette désintégration. Mieux vaut une relation figée qu’un vide de lien.

Avec André Green, on pourrait parler d’un « objet mort » : un autre qui ne nourrit plus, mais dont le retrait ferait basculer le sujet dans un silence intérieur insupportable. Dans le cadre thérapeutique, cette peur peut enfin être approchée sans sidération. Peu à peu, le sujet distingue : « j’ai peur » au lieu de « je vais disparaître si je suis seule ».

Le travail émotionnel face à la peur de l’abandon

En thérapie, nous avons accueilli cette peur, sans la fuir ni l’analyser trop tôt. Arlette a commencé à l’identifier, à l’associer à des souvenirs, à des sensations corporelles : gorge nouée, ventre serré, larmes bloquées. Elle a appris à distinguer l’enfant en détresse de la femme qu’elle est aujourd’hui.

Un moment clé fut cette phrase : « Je croyais que si je me retrouvais seule, j’allais mourir. Mais aujourd’hui, je suis adulte. Je peux prendre soin de moi. » Une bascule intérieure, douce mais puissante.

Une sortie possible

Le chemin fut long. Mais progressivement, Arlette a réinvesti son espace intérieur. Elle a pu dire à son compagnon qu’elle ne souhaitait plus continuer ainsi. Non dans un élan brutal, mais avec une solidité nouvelle. Elle n’est pas encore partie, mais elle sait qu’elle peut le faire. Et cette possibilité la rend déjà vivante.

Ce que la thérapie émotionnelle permet

La thérapie émotionnelle ouvre un espace sûr, où les peurs anciennes peuvent se dire, se ressentir, se traverser. Elle permet de se désidentifier de schémas anciens, de se libérer de fidélités inconscientes à la souffrance, et d’envisager une vie plus habitée. Ce n’est pas un raccourci, mais un vrai chemin vers la liberté intérieure.

 

Cabinet de thérapie émotionnelle Lucie Arnulf : me contacter au  06 12 33 13 39

 

 

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