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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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Éczéma atopique : la peau comme symptôme d’une suradaptation silencieuse

Chez de nombreux enfants — et adultes — souffrant d’eczéma atopique, la peau semble exprimer une tension invisible, une angoisse précoce qui ne s’est jamais apaisée. Cette affection chronique, souvent tenace, se manifeste dès les premiers mois de vie, comme si le corps réagissait à un climat affectif ambiant que l’enfant ne peut nommer, mais qu’il ressent intensément.

Une peau hypersensible dans un monde émotionnel saturé

L’eczéma atopique n’est pas seulement une maladie inflammatoire. Il est souvent le miroir d’un contexte relationnel où l’enfant n’a pas pu exprimer librement ses affects primaires. Trop de tension, trop peu de contenance, trop d’injonctions à être calme, gentil, sage. Le petit sujet apprend, parfois très tôt, à inhiber ses besoins pour maintenir une illusion d’harmonie dans son environnement.

Cette suradaptation précoce signe l’émergence d’un faux self (Winnicott), c’est-à-dire d’une organisation défensive où l’enfant se conforme, se plie, se façonne selon les attentes supposées de l’adulte. Le prix à payer ? L’étouffement de son vrai self, de ses émotions spontanées — et la peau devient alors le théâtre d’une souffrance sans mots.

Un corps qui dit ce que le psychisme ne peut encore formuler

Gratter, se griffer, chercher un soulagement impossible… Les crises d’eczéma sont souvent décrites comme insupportables. Pourtant, elles apportent paradoxalement un apaisement provisoire : celui de décharger, par le corps, une tension émotionnelle accumulée. L’enfant qui n’a pas pu pleurer, crier ou refuser — sous peine de perdre l’amour — s’exprime alors à fleur de peau.

Ce que la parole ne peut encore contenir, la peau l’extériorise. L’eczéma devient ainsi un compromis somatique entre un affect débordant (colère, peur, frustration) et l’interdit intériorisé de le ressentir ou de le montrer. Il dit à la place de l’enfant : “je souffre, je me défends, je me débats”.

Accompagner en thérapie émotionnelle : retrouver la voie du self

Dans une approche thérapeutique centrée sur les émotions, comme la Dynamique Émotionnelle Exprimée, le travail ne se concentre pas sur la disparition du symptôme en soi, mais sur la mise au jour de ce qu’il signifie. On explore les peurs archaïques, les vécus d’insécurité, les scénarios relationnels de soumission ou d’effacement.

Peu à peu, le sujet est invité à se reconnecter à ses émotions réelles, à valider ses ressentis, à habiter de nouveau son corps autrement. Ce processus de reconnexion permet souvent une baisse significative des manifestations cutanées, comme si le besoin d’exprimer dans la peau s’atténuait au profit d’une verbalisation plus apaisée.

Vers une désidentification du symptôme

L’enjeu est de désamorcer l’équation implicite : “si je ne suis pas parfait, je suis rejeté”. Ce schéma inconscient maintient l’individu dans un état de vigilance anxieuse, où l’eczéma devient une sorte de soupape. En travaillant sur l’origine de cette suradaptation — souvent transgénérationnelle — la thérapie émotionnelle permet au patient d’en sortir.

Et alors, la peau n’a plus besoin de se faire le réceptacle de la douleur intériorisée. Elle peut redevenir simple enveloppe, barrière souple, support de lien. Elle n’est plus terrain de combat, mais surface de présence à soi-même.

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