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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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Cas clinique : la maîtrise affective défensive :

Claire

Présentation : Claire, 43 ans, consulte après un burn-out professionnel sévère. Cadre dans une entreprise du luxe, elle dit avoir « toujours tout géré » dans sa vie : carrière, enfants, couple, image. Lors de la première séance, elle parle peu d’elle-même, de façon distante, mais évoque rapidement une sensation d’étouffement, des crises d’angoisse nocturnes, et un sentiment d’échec profond qui l’envahit dès qu’elle ne maîtrise plus.

Une structure de contrôle et d’hyper-adaptation

Claire a grandi dans une famille où la réussite et la perfection étaient valorisées. Sa mère, elle aussi brillante mais froide, ne supportait pas les « faiblesses ». Claire s’est donc construite dans la réussite, dans l’image, dans le contrôle. L’émotion était absente. Très tôt, elle a appris à se taire, à faire ce qu’on attendait d’elle, à ne pas déranger.

La DEE permet d’accéder à ce qui, derrière la rigidité, se cache : une enfant qui n’a pas été contenue, un manque de tendresse, un vide affectif, et une peur panique de s’effondrer si le masque tombe. Claire dit : « si je lâche, je m’écroule ». Elle vit le relâchement émotionnel comme un danger vital.

Premiers mouvements en thérapie

Lors des premières séances, Claire reste « dans la tête ». Elle analyse, intellectualise, explique. Le corps est figé, les ressentis absents. En groupe, elle observe beaucoup, mais reste en retrait. Elle dit : « Je ne ressens rien, juste de la tension dans la nuque. »

Peu à peu, la sécurité du cadre et les émotions partagées par les autres déclenchent chez elle une curiosité, puis une émotion émergente : la tristesse. Lors d’une séance, elle fond en larmes en réalisant qu’elle n’a jamais entendu sa mère dire « je t’aime ».

Travail émotionnel et lâcher prise

Claire explore alors ce qu’elle a enfoui depuis longtemps : la peur d’être un fardeau, le besoin inassouvi d’être prise dans les bras, la colère contre sa mère qu’elle n’a jamais osé exprimer.

Le travail corporel l’aide à faire descendre ses ressentis dans le corps. Elle découvre que ses migraines sont liées à une tension extrême qu’elle maintenait sur ses émotions. En exprimant la peur, la tristesse, la colère, puis la honte, Claire commence à se reconnecter à elle-même.

Effets du travail en groupe

Le travail de groupe est un levier important pour Claire : voir d’autres personnes pleurer, crier, oser se montrer vulnérables sans être jugées lui permet d’envisager une autre posture. Elle dit : « Si eux peuvent être comme ça et qu’on les aime quand même, alors peut-être que moi aussi. »

Elle commence à se montrer telle qu’elle est, sans justification. À lâcher l’image. À accepter d’être imparfaite. Et surtout, à ressentir un soulagement à ne plus devoir tout porter seule.

Enjeux thérapeutiques

  • Sortir du fonctionnement de contrôle rigide et défensif
  • Renouer avec l’enfant blessée en elle
  • Exprimer les émotions jusque-là réprimées (peur, tristesse, colère, honte)
  • Rétablir une image de soi fondée sur la sensibilité et non sur la performance
  • Expérimenter l’amour inconditionnel et la sécurité émotionnelle dans la relation

Conclusion

Le chemin de Claire est celui d’un renversement intérieur. Elle apprend à accueillir ce qu’elle avait toujours voulu éviter : sa vulnérabilité. Et c’est en traversant cette émotion qu’elle retrouve peu à peu sa solidité véritable. Celle qui ne dépend plus de l’image, mais du vécu profond.

→ Lire aussi : Culpabilité excessive

→ Lire aussi : Faux self et perte d’identité

 

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