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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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« Quelle est votre demande » ?

Les formes de demande dans la relation thérapeutique

La demande formulée par un patient en thérapie est souvent bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Derrière les mots posés en début de séance se cachent des attentes implicites, des répétitions inconscientes, des positions psychiques anciennes. Comprendre ces différentes formes de demande est essentiel pour engager un véritable travail thérapeutique.

1. La demande-symptôme : soulager sans interroger

Dans cette configuration, le patient exprime une volonté de « guérison rapide » : angoisse, troubles obsessionnels, fatigue, dépression, compulsions… Il souhaite que le symptôme disparaisse. Cette forme de demande est centrée sur le soulagement, sans forcément chercher à comprendre ce qui, en soi, a produit ce symptôme.

Le thérapeute est ici souvent perçu comme un « réparateur », voire un sauveur. La relation risque alors de se figer dans une attente de solution, qui évite la véritable implication du sujet dans le processus.

2. La demande-relation : être entendu, reconnu, soutenu

D’autres patients ne viennent pas tant pour supprimer un symptôme que pour être reconnus dans leur vécu. Cette demande d’amour, de soutien ou de réparation est souvent adressée à l’Autre transférentiel. Elle peut refléter des blessures d’abandon, de non-reconnaissance ou de carence affective.

Cette demande est profondément légitime, mais elle peut parfois devenir une manière d’assigner le thérapeute à un rôle parental, fusionnel ou tout-puissant. Le danger est alors que le travail thérapeutique se transforme en réassurance permanente, sans passage vers la subjectivation.

3. La fausse demande : parler pour éviter

Parfois, la demande formulée masque une volonté de non-changement. Le patient vient, parle, verbalise… mais tout est organisé pour que rien ne bouge vraiment. Cette forme défensive utilise la thérapie pour maintenir l’équilibre psychique en place.

On retrouve ici des mécanismes de défense comme :

  • L’intellectualisation excessive,
  • La verbalisation sans affect,
  • Les demandes floues, en mouvement constant,
  • La plainte continue sans prise de responsabilité.

Dans cette posture, la demande est souvent une protection contre l’effondrement ou la mise en contact avec un noyau traumatique.

4. La demande de subjectivation : désir de se rencontrer

À un certain moment du travail, une bascule s’opère : le patient cesse d’attendre que « l’autre le sauve », et commence à vouloir se rencontrer lui-même. Il n’est plus dans une demande de réparation ou de solution, mais dans une démarche intérieure.

Ce changement signe l’entrée dans une dynamique plus libre et plus authentique. Il accepte de ne pas savoir, de se mettre en mouvement, de traverser ses zones de fragilité, et d’assumer sa position de sujet.

Le rôle du thérapeute face à la demande

Le thérapeute n’a pas pour rôle de satisfaire la demande. Il accueille, il écoute, il soutient le cadre, mais ne répond pas au lieu de l’autre. Sa position consiste à faire entendre ce que la demande dit… et ce qu’elle tait.

Ce déplacement — de la plainte vers la parole, de l’attente vers le désir — est au cœur du processus thérapeutique. C’est dans cette traversée que peut émerger une véritable transformation.

 

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