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Dynamique Emotionnelle Exprimée, thérapie de groupe et individuelle – Paris, Province

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Confusion entre Etre et faire

 Un piège identitaire au cœur de la souffrance contemporaine

Dans un monde régi par la performance, la rentabilité, l’image, nombreux sont ceux qui finissent par réduire leur identité à ce qu’ils accomplissent. Réussir, produire, agir, répondre, satisfaire… deviennent autant de preuves d’existence, de légitimité, voire d’amour espéré.

C’est ici que s’installe une confusion profonde et souvent inconsciente : l’être se confond avec le faire.

« Si je fais bien, je suis bien. »
« Si je ne fais rien, je ne vaux rien. »

Ce court-circuit entre le registre de l’action et celui de l’existence crée un déséquilibre psychique qui alimente anxiété, vide intérieur, épuisement, et sentiment de n’être jamais assez.

Le faire comme refuge et stratégie de survie

Dès l’enfance, nombreux sont ceux qui apprennent que l’amour se mérite. Un enfant félicité pour sa réussite, valorisé pour sa performance ou ignoré dans ses moments de simple présence, intériorise que l’action est le seul moyen d’exister aux yeux de l’autre.

Ce schéma se renforce avec le temps : à l’école, dans la famille, au travail, dans les relations amoureuses. Le sujet devient ce qu’il accomplit.

Ce faire permanent devient alors une stratégie défensive, une forme de protection contre le vide, contre l’angoisse de ne pas être « assez ». Mais cette stratégie a un coût : le sujet finit par s’oublier lui-même. Le silence devient insupportable. L’inaction, menaçante. La pause, coupable.

Quand le faire s’effondre, l’être vacille

Burn-out, séparation, perte de repères professionnels ou affectifs : lorsque le sujet ne peut plus s’appuyer sur son faire, tout s’écroule.

La dépression, l’angoisse existentielle ou la sidération émotionnelle s’installent. La question n’est plus « que faire ? », mais « qui suis-je, si je ne fais plus ? »

Le malaise n’est pas lié à une perte de capacité, mais à une perte de contact avec l’être, avec le socle existentiel, intime, subjectif — souvent inexistant ou inexprimé dans le parcours du patient.

La thérapie : se désidentifier du faire pour sentir être

Le travail thérapeutique, qu’il soit individuel ou en groupe, propose un espace où cette confusion peut enfin être interrogée.
Il ne s’agit pas d’opposer l’être et le faire, mais de se désidentifier, pour permettre au sujet de se retrouver dans une existence pleine, non conditionnée par la productivité ou la reconnaissance extérieure.

Ce travail suppose :

  • D’oser ralentir,
  • De supporter le vide et le silence,
  • D’explorer les émotions refoulées qui émergent lorsque le faire s’interrompt,
  • De réhabiliter des zones de soi qui ne sont ni utiles, ni visibles, ni validées.

Le groupe thérapeutique joue ici un rôle puissant : il permet d’être vu, entendu, reconnu sans avoir à justifier sa place par un acte, une réussite ou un rôle.
C’est dans cette présence nue que l’être reprend droit de cité.

Être sans faire : une expérience réparatrice

Pouvoir dire « je suis là », sans avoir à faire, prouver, répondre ou satisfaire…
Pouvoir être accueilli dans cette simple affirmation d’existence…
C’est là une des fonctions les plus réparatrices du lien thérapeutique.

Au fil du processus, le patient apprend à ressentir qu’il a de la valeur en tant qu’être humain, pas en tant qu’outil, soutien, enfant modèle, conjoint disponible, collègue performant.

Il découvre une forme d’autonomie psychique : celle qui ne dépend plus des attentes de l’autre, mais d’un ancrage plus profond, stable et vivant.

Conclusion : restaurer la valeur d’exister

Dans une société qui survalorise le faire, la thérapie réintroduit une question essentielle :
Et si j’avais de la valeur, même lorsque je ne fais rien ?

Restaurer cette conviction intime est un acte thérapeutique fondamental.
C’est offrir au sujet non seulement un apaisement, mais un espace intérieur stable, à partir duquel il pourra agir non plus pour être aimé… mais à partir de ce qu’il est véritablement.

RDV : Lucie Arnulf 06 12 33 13 39

 
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